Bulletin n° 49 – Éditorial

Souveraineté alimentaire et agrobiodiversité

Illustration: Dessin en couleur sur papier amate de l’artiste Abraham Mauricio Salazar. Pris dans le but de diffusion du livre Le cycle magique des jours, d’ Abraham Mauricio Salazar. CONAFE, Mexique, 1979.

A un moment où les média tirent l’alarme sur la cherté des prix et la pénurie due á la guerre en Europe, bien qu’il n’y ait pas toujours une corrélation exacte, nous questionnons á nouveau les informations qui situent les grandes corporations comme fournisseurs de la majeure partie de nos aliments. Ancré dans cette image toute faite, le système agroalimentaire industriel lance un nouvel assaut á l’agriculture avec la digitalisation de ses processus. Elle promeut la « capture du carbone » á partir des dites « solutions basées sur la nature. » Elle continue sa poussée en contrôlant et normant les chaines d’approvisionnement en privilégiant ses intérêts, tout en cherchant á supplanter les tentatives de paysan.ne.s dans le monde, finançant une « agroécologie » qui est aujourd’hui promue par les mêmes entreprises et fonds d’investissements qui pendant des siècles ont dépouiller les paysans des possibilités d’exercer une agriculture indépendante.

C’est alors crucial de défendre notre souveraineté alimentaire : la possibilité de pouvoir reproduire nos semences selon nos termes et nos espaces, c’est-á-dire, en pleine liberté et maintenir notre indépendance totale á produire nos propres aliments. Pour cela, défier l’accaparement des terres et insister sur l’autonomie et la défense des territoires paysans, indigènes et les espaces urbains d’autogestion populaire des quartiers continuera d’être crucial.

CIP pour la souveraineté alimentaire, Amis de la Terre International et GRAIN