Un nouveau cadre pour le commerce basé sur la souveraineté alimentaire
Illustration: Marcia Miranda
L’ordre commercial international actuel a été instauré pour soutenir l’expansion des entreprises transnationales et pour assurer la mainmise des puissances coloniales sur les ressources naturelles du monde.
L’Organisation Mondiale du Commerce (OMC), le FMI et la Banque mondiale, ainsi que les accords de libre-échange, ont participé à détricoter les politiques nationales qui garantissent la souveraineté des peuples sur les ressources nationales et les marchés locaux. Aussi, ce numéro du bulletin Nyéléni étudie l’impact de l’actuel système commercial mondial sur les politiques nationales, en particulier celles garantissant des prix justes pour les producteurs d’aliments et les consommateurs.
Nous cherchons à reconstruire la souveraineté alimentaire, ce qui implique de changer le système commercial mondial et de permettre aux pays de mettre en place des politiques qui garantissent un revenu décent pour toutes et tous, en particulier les petits producteurs alimentaires. Prix de soutien minimum, organismes publics de stockage, gestion de l’offre, marchés publics pour les denrées alimentaires, entre autres : les exemples inspirants ne manquent pas parmi les politiques publiques qui assurent un revenu juste pour les populations rurales et garantissent que l’organisation de nos systèmes alimentaires fait l’objet de discussions démocratiques et n’est pas confiée aux « marchés ».
Ce numéro du bulletin Nyéléni appelle à mettre fin au modèle exploitant de l’expansion du capital par le biais des accords de libre-échange. Nous explorerons le besoin urgent de rompre avec l’hégémonie du libre-échange et bâtir une alternative qui soit vectrice de solidarité, d’internationalisme et qui respecte la diversité, l’autonomie et la souveraineté alimentaire des nations et des communautés.
La Via Campesina, ETC Group, Transnational Institute