Le forum Mondial pour la souveraineté alimentaire se tiendra du 23 au 27 février 2007 à Sélingué, un village situé à 2 heures de route de Bamako au bord d’un lac. La route qui mène à Sélingué est asphaltée et facile d’accès tout au long de l’année.
Différents mouvements sociaux ont pris l’initiative d’organiser la rencontre internationale de la souveraineté alimentaire a Bamako, Mali en février 2007.
Le principe de souveraineté alimentaire a été lancé en 1996 pendant le Sommet Mondial de l’Alimentation de la FAO a Rome par Via Campesina.
Depuis cette proposition a commencé à jouer une rôle clé dans le débat sur l’agriculture et les alternatives aux politiques néo-libérales. Avant que la souveraineté alimentaire ne soit introduite, la sécurité alimentaire se contentait de réfléchir au moyen de garantir une alimentation suffisante par le biais du commerce, que ce soit à un échelon national ou international. Le principe de la souveraineté alimentaire place les producteurs agricoles au centre du débat et soutient les peuples dans leur droit de produire leur propre alimentation indépendamment des opportunités de marché.
Le principe de souveraineté alimentaire encourage le développement de modèles alternatifs de production, de distribution et de consommation basés sur une nouvelle logique différente de la logique néo libérale qui donne un rôle central aux marchés et à la libéralisation du commerce et qui considère que seuls les marchés internationaux peuvent résoudre la question de l’insécurité alimentaire.
Le droit à la souveraineté alimentaire est discuté dans de très nombreux forums, réseaux et conférences, tels que les Forums Sociaux Mondiaux, la campagne More and Better, le réseau « Notre Monde n’est pas une marchandise » et la Conférence de Genève sur l’OMC qui s’est déroulée en novembre 2004. En juin 2002, le Forum des ONG sur la Souveraineté alimentaire a été organisé à Rome parallèlement au Sommet Mondial de l’alimentation de la FAO et a permis aux principaux acteurs impliqués sur les questions d’agriculture et d’alimentation de se rencontrer et d’échanger. Une majorité de ces organisations, ainsi qu’un nombre, chaque jour croissant, de réseaux et d’alliances considèrent maintenant la souveraineté alimentaire comme une alternative crédible permettant la mise en œuvre de politiques agricoles et alimentaires adaptées au besoins et aux aspirations des peuples de la planète.
Le gouvernement du Mali est engagé dans un processus visant à introduire ce principe dans sa législation.
Nous pensons qu’un forum en 2007 offrira une nouvelle opportunité d’augmenter la reconnaissance de la souveraineté alimentaire et de renforcer les actions et campagnes pour sa mise en oeuvre.
Durant ces cinq jours, les participants ne seront pas seulement invités à préciser ce qu’est le droit à la souveraineté alimentaire et ce que cela implique pour la politique agricole et alimentaire dans leur propres régions et pays. Ils réfléchiront également à une stratégie globale et dynamique pour que la souveraineté alimentaire soit prise en compte et mise en pratique au niveau international et au niveau local.