Via Campesina

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La Vía Campesina est un mouvement international composé d’organisations paysannes de petits et moyens agriculteurs, de travailleurs agricoles, de femmes ainsi que par des communautés indigènes d’Asie, d’Afrique, d’Amérique et d’Europe. C’est un mouvement autonome, pluraliste et indépendant de tout mouvement politique, économique ou autre. Il est composé d’organisations nationales et régionales qui préservent jalousement leur autonomie. Le mouvement s’organise en 8 régions: Europe, Asie du Nord-Est et du Sud-Est, Asie du Sud, Amérique du Nord, Caraïbes, Amérique centrale, Amérique du Sud et Afrique.

Comment est née La Vía Campesina?

Sa création remonte à avril 1992, quand divers dirigeants d’organisations paysannes d’Amérique centrale, d’Amérique du Nord et d’Europe se réunirent à Managua dans le cadre du Congrès de l’Union nationale des agriculteurs et éleveurs (UNAG). En mai 1993, la première Conférence internationale de La Vía Campesina, à Mons (Belgique), établit le mouvement comme organisation mondiale, définit ses structures et élabora ses premières orientations stratégiques. La seconde Conférence internationale eut lieu à Tlaxcala (Mexique) en avril 1996. 69 organisations en provenance de 37 pays y participèrent. Elles analysèrent une série de problématiques cruciales pour les petits et moyens producteurs telles que la souveraineté alimentaire, la réforme agraire, le crédit et la dette externe, les technologies, la participation des femmes, le développement rural, etc.

Comment travaille La Vía Campesina?

La Vía Campesina se situe actuellement dans un large processus d’expansion et de consolidation. De par sa nature même, il s’agit d’une organisation politiquement complexe, multiculturelle et de grande envergure géographique qui se profile comme un mouvement hautement représentatif des petits et moyens producteurs sur le plan mondial. Cette complexité exige d’énormes efforts afin de parvenir à l’articulation, la communication et la coordination entre les régions, entre les organisations membres au sein de chaque région, et dans le mouvement dans son ensemble.
La Vía Campesina développe son travail autour des axes d’action suivants: syndiacal, politique, économique, technologique, communication, genre et formation. Le mouvement a défini des objectifs et des priorités pour chacun de ces axes.

Quelles sont les priorités de La Vía Campesina?

Les aspects suivants comptent parmi les priorités de La Vía Campesina:

– Articuler et renforcer les organisations membres.
– Influencer les centres de pouvoir et de décision des gouvernements et des organisations multilatérales pour réorienter les politiques économiques et agricoles qui affectent les petits et moyens producteurs.
– Renforcer la participation des femmes dans les sphères sociales, économiques, politiques et culturelles.
– Formuler des propositions relatives aux thèmes important tels que la réforme agraire, la souveraineté alimentaire, la production, la commercialisation, la recherche, les ressources génétiques, la biodiversité, l’environnement et le genre.

Quelles sont les structures de La Vía Campesina?

La Conférence constitue l’instance suprême de décision; elle se réunit tous les trois ans.
Les structures régionales sont les instances de coordination et d’articulation au sein de chacune des régions.
La Commission de coordination internationale est chargée de la coordination entre les régions.

Politique d’alliances

La Via Campesina travaille dans la construction d’une politique d’alliances avec d’autres forces sociales, politiques et économiques au niveua international pour lutter contre le néolibéralisme et pour développer une proposition alternative ou les grandes majorités de nos peuples seront les protagonistes principales.