De la nourriture pour le peuple

Paysans, pêcheurs, bergers et représentants des peuples indigènes sont actuellement réunis au Forum Mundial de la Souveraineté Alimentaire pour discuter ce projet né en tant que proposition politique présentée par l’organisation Vía Campesina lors du Sommet Mundial sur l’Alimentation de 1996. La proposition de Souveraineté Alimentaire place les gens au centre des politiques à mettre en oeuvre concernant les systèmes alimentaires. Dans ce contexte, le rôle joué par le mouvement de femmes est vital pour transformer ces concepts en projets concrets ; c’est ainsi que l’ont expliqué les organisations de femmes présentes à Sélingue (Mali) jeudi dernier, dans une réunion qui a analysé les contributions des femmes à la souveraineté alimentaire.

Pendant le Forum, Radio Mundo Real a interviewé Cyrus Pangan, membre de ONGs pour la Réforme des Pêcheries (NGOs for the Fisheries Reform = NFR) une organisation dont le principal objectif est d’obtenir une réforme des politiques concernant la pêche aux Philippines, en vue d’inverser la situation actuelle où « la nourriture destinée au profit » a plus de valeur que « la nourriture pour le peuple ».

“Nous sommes ici parce que la souveraineté alimentaire est une question importante dans mon pays, et plus particulièrement pour les femmes des zones rurales, pour les paysannes, les pêcheuses ainsi que pour les populations indigènes. « C’est pourquoi nous souhaitons que notre organisation et notre agenda soient inclus dans les débats, en tant que femmes de zones rurales » a déclaré Pangan, qui a de plus expliqué à Radio Mundo Real qu’aux Philippines on commence à développer un outil de gestion et de contrôle de la sécurité des aliments et de l’eau, qui a pour objectif de permettre la participation des femmes des zones rurales au sujet des questions en rapport avec la souveraineté alimentaire.

Quant à ses expectatives au sujet du Forum, Pangan a expliqué que leur objectif est d’établir des échanges afin de connaître les différentes réalités ainsi que d’ouvrir la possibilité et d’avancer vers une stratégie commune à niveau régional et international.

« Nous souhaitons partager les expériences de différents pays et de différents secteurs, mais nous pourrons peut-être également développer des stratégies afin de consolider nos efforts pour avancer vers la souveraineté alimentaire » a déclaré Pangan.

*Traduction : Catherine ARNAUD*